Hey ! On se retrouve pour le 3ème épisode de notre aventure 2C2A. Je reviens pour un second cours particulier avec Julie. Au programme ce jour : approfondissement du travail en longe, travail monté en extension d’encolure puis découverte du travail à niveau. Un séance bien remplie donc !
Petit point d’évolution après le premier cours
Le premier cours a posé les fondations de la méthode 2C2A je parviens à mener un peu plus mon cheval en longe. On commence même à y mettre un sens. Bien sûr cela ne se fait pas du jour au lendemain ! J’ai encore un peu de mal à vraiment sentir quand il faut céder ou ne pas céder. Sinon côté travail monté, je suis plutôt satisfaite, car c’est la première fois que je parviens à travailler mon gros monté le nez en bas. Avant il me bluffait, il mettait le nez par terre sans monter son dos. Et ça durait 2 foulées…. bref là je sens que je pose bien les boutons de la méthode.
L’objectif du cours d’aujourd’hui était donc d’approfondir tout ce travail là !
Le travail en longe
Le cheval doit apprendre à suivre ma main, et ne plus aller contre. C’est le gros défaut de la grosse patate. Il est persuadé qu’il a plus raison que moi, que sa façon de fonctionner est celle qui lui faut plus que celle que je lui propose. Il a des aprioris le petit ! Le soucis, c’est que quand il s’appui, c’est moi qu’il fait céder, du coup c’est lui le chef d’orchestre et non pas moi !
Nous avons donc travaillé avec Julie pour que ma façon de communiquer avec lui (la CONNEXION) soit bien claire, si mon message est clair , mon gros sera plus réceptif, il sera d’accord avec ce que je lui propose parce que ça le met dans une situation de confort physique. En gros j’apprends à mon cheval à avoir conscience de son schéma corporel dans son entièreté.
Je devais donc mettre la bonne tension dans ma main (mon bras) pour que la Patate cède. Et je peux te dire que ce n’était pas du beurre! Il a beaucoup de force, et lutte contre moi au début. Dès que j’obtiens un petit peu je cède pour lui indiquer la direction qu’il doit prendre. Dès qu’il sort du travail, je le reprends sur un cercle plus petit (donc plus contraignant) pour lui redemander de suivre ma main en poussant dans son dos.
La rêne d’ouverture en longe aussi
Progressivement Tinka’s comprend, je fais une rêne d’ouverture avec ma longe, si il réagis je récompense en libérant, si il ne réagis pas je lance un stimuli (Stick ou voix) pour lui dire d’aller vers ma main et si suite au stimuli il ne réagit pas je le reprend sur un cercle plus petit. Ainsi donc la communication s’installe. Tinkas comprend que ma main l’amène vers la zone de confort, c’est un guide plus qu’un piquet qui le porte !
En parlant de piquet, c’est moi qui doit être un poteau. J’ai cette fâcheuse tendance à être happée par lui, a vouloir avancer pour le pousser alors qu’au contraire; si il ne répond pas je dois rétrécir ma longe (sans bouger). C’est à moi de le faire bouger et non plus à lui de me faire bouger (ce qu’il savait faire magistralement jusque là). Il faut être fixe pour avoir une connexion claire entre moi et mon cheval. Qu ‘il comprennent bien ce que je lui demande. Le positionnement, l’énergie que l’on dégage forme le langage corporel. Tous ces outils nous permettent de communiquer avec nos chevaux. De leur indiquer la marche à suivre.
Une fois la connexion validée au pas on cherche à la valider au trot puis au galop. Au début, Tinka’s restait un peu borné, mais il ne faut pas hésiter à revenir au pas pour réexpliquer ce que l’on attend. Si le cheval revient au pas de lui même pendant le travail au trot, on continue de travailler au pas, pour lui expliquer que le pas n’est pas la « liberté », il travaille, peut être même plus qu’au trot. Ainsi donc il va comprendre qu’en cherchant une solution au trot il y trouvera peut être plus de confort.
Ainsi le cheval est amené à réfléchir continuellement à ce que je lui demande. Avant il était passif, désormais je le rend acteur de son travail.
Le travail monté.
On reprend donc le travail monté là où on l’avait laissé 2 semaines plus tôt : l’extension d’encolure.
Comme dans l’épisode 1 on peigne pour garder une contact constant et amener le cheval à s’étirer. On part toujours du cercle ou de l’incurvation du cercle pour demander l’extension c’est un outils assez pratique, car il part de ce que le cheval a déjà vu en longe.
Je vois clairement l’évolution au fil de la séance, quand ma demande est claire, Tinka’s s’exécute parce qu’il y trouve du confort. Quand il fait ce que je lui demande : être en extension d’encolure en poussant dans son dos je le libère, c’est à dire que je laisse les rênes au plus long. Quand il remonte j’agis, de la même façon que l’on procède en longe. Au final on reprend la même communication qu’en longe mais en étant en selle !
Alors oui, au début l’extension tient 3 voire 4 foulées, le cheval cherche à ce que je lâche mais je ne dois pas le lâcher pourquoi de fasse rien, il doit rester dans cette attitude et dans sa bonne locomotion. On l’amène à se prendre en charge. Il comprend progressivement que le confort est quand il est en mouvement.
La suite dans les allures
Au trot, le cheval ralentit sa cadence pour mieux utiliser son arrière main, car dans la précipitation il ne peut pas la mobiliser. Jusque là ma patate ne savait que précipiter son trot en tractant de l’avant main !
A main gauche on rencontre plus d’obstacles du fait de la dissymétrie de mon gros dindon. En somme, sur le cercle à gauche il est complètement désaxé : les hanches à l’intérieur du cercle, et les épaules à l’exétérieurs. Il est raide comme un bâton, il faut donc apprendre à la péniche qu’il est à s’incurver autour de son postérieur interne. Et c’est pas une mince affaire je te l’assure !!
Ça lui demande plus d’efforts, à moi de lâcher au bon moment même quand je gagne 2 cm d’extension pour lui indiquer la direction de la zone de confort. Petit à petit on obtient des choses. De la même façon qu’en longe, quand on n’obtient pas de suite une réponse de son cheval, on rétrécit le cercle, ainsi donc il n’a plus qu’une option.Quand ont sent qu’il arrête d’être contre il faut céder, rallonger les rênes.
On fait de même au galop : j’agis, il donne, je lâche, il remonte, j’agis et ainsi de suite. Le message pas progressivement.
Tout ce travail prépare les objectifs suivants, j’apprends à mon cheval à s’étirer monter le dos et ainsi me porter sans se creuser. Le cheval comprend qu’on lui apprend à trouver du confort dans sa locomotion. On déverrouille progressivement tous les noeuds de son corps. Ce travail est indispensable pour ensuite travailler à niveau et finir par le travail rassembler.
Le travail à niveau
C’est le dernier point que nous avons travaillé ce jour.
Prend les rênes « à niveau » ajustées en somme. On crée un point fixe au niveau du garrot pour amener le cheval à se poser sur la main. On fait d’abord ça à l’arrêt puis dans les allures. Quand il est sur la main, le cheval est obligé de monter son dos. Si il est contre il se creuse.
Au pas, Julie m’apprend à suivre le balancier du cheval, si mes mains se bloque je le bloque dans son fonctionnement. Je dois également veiller à conserver la cadence du pas avec mes jambes. J’appelle donc le dos avec mon point fixe au garrot, puis une fois le dos appelé je libère en avançant légèrement mes mains vers l’encolure, ainsi donc mon cheval apprend à utiliser son dos, son garrot comme jamais il ne l’avait fait avant.
Au trot on fait de même, sans le balancier puisque c’est une allure nécessitant une fixité de la main. On agis avec les coudes au corps, en fixant bien les mains. Et là Tinka’s me montre que non je suis loin d’être fixe ! Il secoue la tête pour me dire « mais qu’est ce que tu me racontes là !!! je pige rien c’est pas clair !!!! » J’ai un gros travail à faire à dessus en plus de ma position que le parasite ! Mais progressivement on y vient ( et j’aime relever les défis !!! ).
Le cheval prend donc la main comme repère, il se cadence, gagne en rebond.
On applique la même chose au galop, je fixe mes mains comme si je voulais lui demander de s’arrêter, mais je conserve la propulsion avec mes jambes. Et là mon cheval commence à galoper dans un vrai 3 temps et pas un 3,5 temps ou même son 4 temps nonchalant !
Ce ne sont que les prémices du travail à niveau, on a beaucoup à faire encore. Mais on voit les bénéfices de nos exercices fait jusque là.
En bref,
Cette séance était donc très riche, on approfondit le travail en longe où progressivement la patate apprend à suivre ma main. Ce n’est pas encore acquis c’est un travail de longue haleine. Puis sur le travail monté, je commence à en voir les résultats, mon cheval vient s’étirer se cadencer et gagne en rebond. Je découvre un nouveau cheval !
La nouveauté de cette séance : le travail à niveau. L’extension d’encolure est un point de départ dans la méthode. On travail à niveau en créant un point fixe avec les mains. Ainsi donc les mains appellent le dos. C’est un gros travail pour la Patate qui n’utilise pas assez son dos. Pour moi aussi car mes défauts de position le parasitent beaucoup.
En sommes, c’est toujours une expérience enrichissante, chaque séance est intense mais Tinka’s et moi en rentrant toujours un peu plus grandis.