Hey ! On se retrouve dans notre aventure 2C2A où cette fois on va se concentrer sur la longe. Alors oui je t’en avais pas mal parlé au début de notre aventure parce que de toute évidence le travail en longe permet de poser les bases de la communication pour le travail monté. J’illustre cet article avec une vidéo, qui se passe de commentaire puisque les instructions de Julie sont très claires et précises ! C’est vraiment très appréciable, elle rend transparent tout ce qui parait obscur.
La longe encore et toujours…
Alors oui, la longe je t’en ai pas mal parlé… mais aujourd’hui on va faire le point sur notre avancée. On franchit des paliers à chaque séance avec Julie, et Tinka’s commence à bien comprendre la méthode. Ce que j’apprécie grandement dans cette méthode c’est qu’on communique avec son cheval pour qu’il comprenne ce qu’on demande et qu’il ne fasse plus « que » pour faire plaisir à Maman ou « pour avoir la paix ».
Dans cette séance, on approfondit le travail en longe : apprendre à mon cheval à mettre son nez vers le bas, c’était à peu près acquis. Mais en digne grosse patate qui se respecte la monté de dos n’était pas à 100% acquise. Pourquoi donc ???? Et oui qui dit nez en bas dit dos en haut non???? A condition que la patate daigne engager son postérieur mon petit. Tinka’s est une vraie péniche, il a un dos long, il est bâton, tout raide, et a du mal à passer au dessus de sa raideur pour accepter de pousser son dos.
La question du siècle
Comment faire donc pour lui faire comprendre que le confort biomécanique s’obtiendra lorsqu’il montera le dos : en ayant le garrot comme point le plus haut ?
On part donc sur un petit cercle, plus contraignant, sur lequel mon cheval doit s’inscrire en s’étirant mais surtout en montant son dos. Plus le cercle est petit, plus il doit engager son postérieur interne. En s’inscrivant dans le tracé de ce cercle Tinka’s doit monter son dos. Lorsqu’il réussit on libère la longe pour le laisser aller toujours dans cette attitude : nez en bas, dos en haut, postérieur engagé.
Alors, comme d’habitude au début on obtiendra d’abord 2 foulées puis 3 puis 4 et ainsi de suite. Installé sur la communication, on explique au cheval que quand il sort de cette attitude, on le reprend sur un cercle plus court et donc plus contraignant
Mais en fait tu longes tout le temps sur un cercle court, t’as pensé à ses jarrets ?
(c’est une question que j’ai eu sur un post instagram ). Alors petite mise au point : je ne passe pas 45 min sur un cercle de 4m….On faisait ça surtout parce que la patate a tendance à se pendre à ma main (comme à cheval). Il résiste, il ne suit donc pas ma main.
On renforce donc l’apprentissage de suivre la main. En conséquence, quand il se pend, je le met sur un petit cercle. Et il a vite pigé ! Parce que oui c’est plus dur. Quand il la suit il est récompensé. et développe de belles allures sur un cercle plus grand (à la manière d’une spirale). Ainsi, il comprend que ça ne sert à rien d’être contre moi (il vaut mieux qu’il comprenne parce qu’il a plus de force que moi le petit ! ). Le petit cercle est un outil, et bien sûr il ne passe pas des heures à le faire.
Une longe dans de bonnes conditions
D’autre part il y a des paramètres important pour une bonne longe: en premier lieu : un bon sol. C’est sur que travailler sur un petit cercle sur un sol trop profond tu vas causer plus de mal que de bien.
Egalement, le cheval apprend à se tenir, si donc il se penche comme une moto dans son cercle là oui il met tout son poids à l’intérieur. Au final il faut mesurer la chose, y aller progressivement, et donner des temps de relâchement en agrandissant le cercle. Très vite quand je sens que Tinka’s sort de son exercice, j’ai juste à raccourcir un poil ma long pour qu’il dise « ok je bosse » et je peux libérer. L’objectif étant d’avoir l’attitude du petit cercle sur un plus grand cercle.
La vidéo représente le tout début de ce travail là.
Ainsi donc on arrive progressivement à l’amener dans un cercle de plus en plus large dans l’attitude demandé.
Mais c’est pas si simple mon petit !
Alors oui c’est toujours compliqué au début. Il faut demander peu mais répéter souvent. Au trot on augmente la difficulté, autant pour moi qui doit restée fixe et précise (et surtout résister à la force mon poney volant), mais pour lui également. Si ça devient un combat de force, il vaut mieux repasser au pas et réexpliquer à son gros dindon ce qu’on lui demande au pas. Le pas n’est pas une pause, il travail même plus qu’au trot, pour l’inciter ensuite à prendre le trot et s’exécuter au trot. Progressivement ça vient il faut persévérer et valoriser le moindre petit pas dans le bon sens.
Mais après ça on fait quoi ? Ce travail précède le travail monté où on demande au cheval de monter son dos sur un cercle (d’abord petit puis élargit telle une spirale.)
En bref,
Progressivement j’apprends à devenir chef d’orchestre et mon cheval devient musicien. Ce n’est plus moi qui appui sur des boutons pour qu’il s’exécute. Je lui donne la partition à jouer et il doit la jouer, si il fait fausse route je le ramène au début de la partition pour lui réexpliquer ce que j’attends de lui. Avant mon cheval m’emmenait où il voulait en longe. Maintenant j’arrive à rester fixe et lui s’oriente par rapport à ma position et mon énergie. C’est là qu’on voit que les bases en travail à pieds sont importante, il faut que le cheval comprenne ce qu’on demande de part notre position et notre énergie. J’ai pas mal complété mon travail par des séances de TAP, pour que Tinka’s sache comment se positionner en fonction de ma position. Lui bouger ses épaules , ses hanches juste avec mon corps. Ce qui fait qu’une fois de retour en longe, mon corps lui donne des informations supplémentaires sur ce que j’attends de lui.