Mon aventure 2C2A : on fait le point !

Hey ! On continue notre rituel hebdo de publication sur l’aventure 2C2A ! Aujourd’hui je me suis dit que ce serait bien de faire le point, de taper un peu sur les préjugés de la méthode, et les questionnements de certains d’entre-vous sur les réseaux sociaux m’ont amené à tourner cet article sous forme de petite FAQ !Il y a une story Instagram épinglée pour l’occasion sur ma page Insta, si tu as des questions n’hésites pas à commenter l’article ou à commenter la story spécialement dédiée !  Alors c’est parti !

2C2A en fait ça se résume à avoir un cheval bas et rond et puis c’est tout non ?

Hum pas exactement, tu fais un gros raccourci ! L’extension d’encolure n’est qu’une partie de cette méthode. Cela correspond à l’observable Attitude. En fonction de ce que l’on recherche on va demander une attitude différente :  basse à niveau ou haute ( le rassembler avec la nuque au point le plus haut.)

Mais pour apprendre au cheval à se sentir bien dans sa locomotion il est important de le mettre en extension d’encolure. En effet si tu commences travailler séances directement en l’enfermant et lui demander des cessions à la jambes ça va pas forcément le mettre dans un super confort locomoteur. C’est un peu comme si je te demandais de faire e grand écart, sans même être échauffé !

Les chevaux ont besoin de s’étirer, l’extension d’encolure permet de connecter le ligament nucal au garrot qui lui même est relié à l’arrière main. En gros on met en marche le moteur ! 

Une fois que tout cela est bien connecté, et que le cavalier ne le parasite pas de trop on peut commencer à travailler à niveau et appeler le dos. Et le sommet de tout ce travail est l’abaissement des hanches pour parvenir à l’attitude du rassembler. C’est plus une rééducation du cheval (et du cavalier) au contact de la main. Il apprend à la suivre au lieu d’aller contre.

 

J’obtiens la même chose en rênes allemandes, alors à quoi bon ?

Et bien justement je crois que je vais mettre en vente mes rênes allemandes ! Clairement les rênes allemandes contraignent mon cheval à aller dans cette attitude. Je les utilisais d’ailleurs autrefois pour obtenir ce même résultat. Mais il n’était pas pérenne dans le temps : alors 2 options soit tu bosses tous les jours avec cet enrênnement soit tu apprends à ton cheval à suivre ta main pour venir s’étirer de lui même. Je ne suis pas contre les enrênnements, j’en ai utilisé moi même quand j’en avais besoin. Mais ils sont pour moi « temporaires« . Moins on met d’artifices sur un cheval mieux il fonctionne.

 Les enrênements sont donc éducatifs. Mais clairement mon cheval ne mettait pas de sens à mon usage des rênes allemandes il avait pigé le truc  » oh punaise elle m’a mis ses rênes en cordes qui me tirent en bas » et conclusion a peine posées il avait le nez par terre pour pas que je les actionne….Il se dégage de la contrainte sans comprendre le pourquoi du comment, sans même pousser dans son dos au final. Alors que si on lui demande d’être en extension d’encolure c’est pas seulement d’avoir le nez par terre, c’est pour tendre son dos en poussant avec ses postérieurs ! 

Tu mets ton cheval sur les épaules en extension d’encolure alors qu’il a un équilibre déjà trèèèèès horizontal, c’est pas contre productif pour le coup ?

Et bien pas tout à fait ! Il a un équilibre horizontal oui ! parce qu’il ne tend pas son dos. Si son dos est tendu il remonte son garrot ce qui fait qu’il est moins à plat ! En lui mettant le nez par terre on le force à se tenir (sinon il tomberait !) et du coup il apprend à se déplacer et à prendre conscience de son arrière main. Avant il tractait de devant, maintenant il pousse de derrière pour se tenir ! 

2C2A longe
📸 Meghan Le Guilloux

Astu utilisé un enrênement pour avoir ce résultat ? 

Et bien : NON ma petite dame ! Une longe un filet simple et des rênes de 160cm ! 

 

Combien de temps pour obtenir un résultat ?

Alors tout dépend de ce que tu entends comme résultat. Quand on a fait le topo lors du stage d’initiation avec Julie elle m’a dit «  au moins 3 mois pour moi et la grosse patate ! »  Après clairement chaque jour j’ai une petite progression. Et de fil en aiguille on fait notre bonhomme de chemin. ! Tout dépend également de ton investissement, de la fréquence à laquelle tu travailles dans cette méthode. C’est assez personnalisé comme méthode, elle répond aux besoins de chacun.

 

Et l’ostéo dans tout ça ?

Oui lors du stage d’initiation, Julie n’a pas arrêté de me dire que mon cheval était bloqué. Et oh malheur je me suis dit que j’allais vite appeler mon ostéo pour le débloquer ! Mais que nenni Julie m’a dit d’attendre un peu, que l’ostéo allais débloquer ses points de blocage oui ! Mais comme il ne sait pas encore fonctionner sans se bloquer je serai bonne pour appeler une nouvelle fois l’ostéo. Alors donc j’ai pris mon mal en patience j’ai attendu, et là les blocages s’enlèvent progressivement, mon cheval fonctionne. Il a même une petite plaque de muscles qui commence à se façonner sur le dos ! 

 

Tu arrives à voir/sentir tout ce que tu as appris avec Julie?

Alors c’est clair qu’au début je me laissais porter par le regard expert de Julie : quand le me disais  » prends/rends » etc… Mais progressivement ton oeil arrive à voir quand le cheval se tend, se porte. J’arrive également à sentir à cheval quand il tends son dos (au début je pensais qu’il faisait un crottin ! ) . Ce sont de toutes nouvelles sensations je dois dire, mais elles sont très agréables !

Tu bricoles quoi avec tes mains ???

Haha ! Oui c’est vrai ça parait pas très glamour (et je crois que j’ai pas encore 100% de la maitrise du peignage de rênes !) mais je peigne mes rênes pour les avoir toujours à ma hauteur et pour amener mon cheval à s’étirer. En peignant les rênes ont rend leur longueur indéfinie puisqu’on ne crée pas de point fixe.

Tu as vu une évolution sur ton cheval : sur le plan physique , mental ? (même si ta formation n’est pas terminée) ?

Physiquement c’est encore léger mais je le vois : l’encolure qui se muscle différemment:  le haut de l’encolure commence à se remplir partie que je n’avais jusque là jamais à réussir à remplumer par autre chose que de la graisse  !

Le dos également se renforce : au niveau du garrot et les lombaires derrière la selle. 

Mentalement c’est là que je vois la plus grosse ‘évolution : mon cheval ne va plus contre moi : surtout lorsque je lui demande des déplacements latéraux. Autrefois c’était la guerre, limite à se pointer parce que justement il était bloqué ! Maintenant c’est moelleux à souhait ! Plus besoin de stick pour lui demander une session. Il réponds mieux à mes jambes, suit mes mains, dont il a compris qu’elles indiquaient le chemins et n’allaient pas contre lui. 

En longe également, il y a eu une très belle évolution. Peut être justement parce que ma façon de voir la longe à changé et l’énergie que je communique est plus adaptée à mon cheval. Avant j’étais pleine de contradictions : mon énergie disait « avance » mais mes mains n’indiquaient pas la marche à suivre. Du coup c’était conflit : pile demi tour longe collée à la groupe et vas y ski nautique maman ! 

On a encore un peu de boulot car je ne suis pas encore tout à fait claire dans ce que je demande à pieds. Mais j’y travaille étape par étape. Je fais beaucoup plus de travail à pieds également depuis que je travaille en 2C2A. Notamment pour avoir cette connexion avec lui. (le premier observable de la méthode !)

 

Où as tu trouvé ces longues rênes ?

Alors je me suis longuement tâtée à en acheter ou en faire faire sur mesures. Mais Julie m’a donné une astuce que j’ai trouvé excellente : j’ai récupéré un vieux nose-band et je l’ai branché sur des rênes de Hunter qui ne me servaient plus. L’idéal ce sont des rênes sans arrêtoir et pas trop large (ni trop fines !), d’où mon choix pour les rênes de Hunter

 

Est-ce contraignant au quotidien ?

Je ne dirais pas ça. Ça demande de l’investissement au début, c’est sûr, ça chamboule toute l’éducation équestre qu’on a pu avoir jusque là. Mais quand on comprend qu’on fait de la mécanique, et que quand on fait fonctionner la mécanique du cheval dans le bon sens sans grain de sable dans les rouages ça motive ! Alors oui je bosse à chaque fois un petit peu ou une partie de la leçon que j’ai eu avec Julie. Pour au moins entretenir ce qu’on a fait, mais pour également approfondir. Amener mon cheval à comprendre que ce que je demande je ne le demande pas qu’une fois. Qu’il se mette lui aussi dans cette routine. Ce qu’il y a de bien dans cette méthode c’est que si je « n’ai pas le temps » de le monter, je peux le longer et travailler à pieds la même chose que ce que je lui demande monté. Le travail à pieds précède énormément le travail monté. Donc plus mon cheval gagne des automatismes en longe plus il sera disposé monté.

Ton premier bilan ? point positifs et négatifs de cette méthode ?

Alors je pense que je ne suis pas encore assez avancée pour en faire un bilan complet… donc il est probablement amené à évoluer…

Je dirais tout d’abord, que pour moi elle est très positive : j’ai un objectif de travail, un idéal à atteindre dans mon travail pour amener mon cheval, ce n’est plus seulement sauter pour sauter. C’est amener mon cheval à se déplacer mieux pour aller mieux sauter un jour. Si on résout son « problème » locomoteur, on lui file une sacrée aide, et du coup on rallonge sa durée de vie car on tire moins sur l’élastique. Ce qui me plait le plus : à chaque cours je repars de chez Julie pleinement satisfaite et encore une fois enrichie de nouvelles choses. Le plaisir au quotidien: c’est vraiment quand je vois mon cheval comprendre ce que je lui demande et le faire parce qu’il s’y sent bien, et moi je nous vois progresser avance gentiment. Tout cela est d’autant plus motivant pour continuer en ce sens !

Voilà c’est tout pour aujourd’hui, j’espère avoir répondu aux questions des plus curieux sur le sujet ! Si il y en a d’autres n’hésite pas à commenter ou à me contacter via le réseau social que tu préfères 😉 .