Hey ! On se retrouve pour notre rendez-vous hebdomadaire au sujet de mon évolution dans la formation 2C2A. Cette méthode m’apport un oeil tout neuf sur la vision de mon cheval, je suis plus attentive à sa locomotion, et au fil des jour j’affine ma perception !
Les bénéfices du travail en longe
J’avais un peu mis de côté le travail en longe jusque là . C’était juste une façon de travailler mon cheval « quand je n’avais pas le temps » . Oui je n’en suis pas très fière je dois l’avouer… mais c’est surtout que ni moi ni Tinka’s ne mettions un vrai sens au travail en longe. Je l’enrênais, et il fallait qu’il tourne correctement bref…. Souvent ça partait en cacahuète Tinka’s sentant que je n’étais pas bien convaincue par notre objectif : vas y que je part dans l’autre sens je te colle la longe à ma groupe et on va voir combien de temps tu tiens au bout ! C’était un gros vice. Et clairement je longeais quand je n’avais pas d’autre choix pour sortir la patate !
Bref, à travers le concept 2C2A j’avais des objectifs mis en place. En y allant étape par étape. C’est clair, je ne vais pas transformer ma grosse patate en cheval de dressage à paillette du jour au lendemain ! Mais progressivement on s’y est mis. J’ai beaucoup travaillé sur l’attitude : l’extension d’encolure. C’est la base de tout : on apprend au cheval à s’étirer pour progressivement l’amener à se rassembler.
Une chose est sûre : Tinka’s et moi avons repris goût dans le travail à pieds, la longe et tout le reste. On se redécouvre d’une autre façon, et tout ce que l’on met en place à pieds apporte ses fruits sur notre travail monté.
Si tu veux voir notre évolution j’ai filmé notre évolution semaine après semaine durant le mois de novembre 🙂
A chaque séance je réinvestis les enseignements de Julie.
Chaque jour je réinvestis soit un morceau de la séance vu précédemment avec Julie, soit je refais la séance dans son entièreté pour affiner mes sensations et la mise en place des « boutons » sur la grosse patate.
Que cela soit en longe, pour entretenir la connexion la cadence l’attitude et l’amplitude : ça m’a beaucoup permis d’exercer un regard extérieur sur mon cheval. Et progressivement je le vois mieux engager son postérieur interne. Pour que progressivement il ne galope plus à 4 temps !
Au travail monté : je découvre un nouveau cheval, beaucoup plus attentif à mes demandes, quand j’ai le temps je fais une détente en longe et c’est très positif comme résultat: car il est de suite disposé à travailler, il est dérouillé, il s’étire volontiers se propulse pour venir chercher le contact. Alors qu’avant il venait s’appuyer sur ma main pour débrayer dans son arrière main.
Souvent, je pensais qu’il allait faire un crottin alors que non en fait : son dos remonte parce qu’il se tend sur ma main. Je garde le travail sur le cercle comme point de départ.Cela me permet de toujours revenir au plus simple. Le cheval pense simple il faut donc rester simple !
Exemple d’une séance type :
La longe
Petite routine de longe, au pas 5 min à chaque main. Je viens chercher la connexion, avoir un cheval disponible, on active la marche pour obtenir la cadence tout en donnant à l’aide d’une rêne d’ouverture la direction de la marche. J’avais ce défaut de le tenir devant et le pousser derrière : résultat la patate était bloquée. C’est aussi pour ça qu’il cherchait la fuite : je ne lui donnais pas de porte de sortie ! Désormais il sait vers où il peut aller : vers là où ma main l’indique.
Progressivement je recule, je rétrécie le cercle je l’agrandit et Tinka’s doit suivre toutes mes directives. La position de mon corps joue beaucoup.
On fait de même au trot 10min à chaque main, puis au galop 5min en tout. Toujours en partant sur un petit cercle, puis sur un grand. Le but essentiel étant de garder cette connexion, d’avoir un cheval qui tourne autour de moi.
La séance de longe peut être plus ou moins longue; ça dépend notamment du degré de réveil de ma grosse patate : si il a besoin de plus de temps pour se réveiller musculaire ment ou pas. Mais aussi du travail prévu après en selle. Je fais en sorte de ne pas l’épuiser en longe, c’est un travail de mise en jambe et gymnastique avant tout !
Après ça je passe au travail monté.
Là je reprends, mes apprentissages, on refait la même chose qu’en longe pour vérifier les boutons. Le plus difficile quand on est tout seul c’est de sentir tout ce qu’on fait et d’arriver à l’analyser. De ce fait je n’ose peut être pas aller aussi loin que ce que peut me demander Julie, c’est pour ça que je répète la séance souvent, petit bout par petit bout, en m’attelant à un objectif précis à chaque séance. Et je note après chaque séance les + et les – de façon a accentuer un peu plus sur nos faiblesses la fois d’après.
Je fais surtout en sorte de ne pas rentrer en conflits avec Tinka’s, il faut qu’il y voit le positif dans cette méthode lui aussi. Et si il se braque c’est que je ne prends pas la bonne direction, ou que j’y vais trop fort d’un coup. Donc quand il y a conflit, on repart sur la situation du début : petit cercle, extension et on y va.
Tinkas a très vite pigé que cette position était confortable, il me la réclame souvent, et encore plus en fin de séance. Il prend autant de plaisir que moi !
Petite organisation hebdomadaire de mon travail 2C2A avec la Patate
En gros mon programme hebdomadaire se résume ainsi :
- Lundi cool : longe travail de stretching
- Mardi : si j’ai le temps je longe avant mais la plupart du temps je passe directement à la partie en selle, travail d’extension monté, puis progressivement j’inclus les exercices que m’enseigne Julie (je t’en dirai plus la semaine prochaine à ce sujet ! ) .
- Mercredi c’est MON jour : là je le gratte fort : longe + travail monté je reprend l’intégralité de la séance travaillée avec Julie.
- Jeudi la plupart du temps c’est une petite longe,
- Vendredi idem que mardi
- Et le week-end en fonction de la météo, c’est une séance de travail identique à celle du mercredi et une balade (avec le chéri) ou une longe.
Alors oui il n’a pas particulièrement de « jour de repos,-« , peut être que nos amis protecteurs des animaux vont venir me taper dessus. Mais je suis de celles qui pensent qu’un cheval a besoin de sortir TOUS les jours. Après les séances sont plus ou moins cool, il m’arrive aussi de remplacer une séance de longe par une séance de travail à pieds. Mais l’hiver étant là, je préfère travailler mon cheval quotidiennement, comme ça il sort au moins 2 fois par jour : le matin au paddock et le soir avec moi !
Bon bilan après un mois de pratique
On en est encore qu’au début de notre apprentissage de la méthode, je commence à avoir un cheval qui travaille en extension d’encolure. Il n’a pas seulement le nez par terre : il se propulse vers l’avant, utilise toute sa force pour se mouvoir. Après cette première séance chez Julie, je vois déjà de belles évolutions.
Chaque jour on gagne un peu plus. Mon cheval galope le nez par terre en longe, sans risquer de chuter lamentablement ! Il a trouvé comment gérer son équilibre le nez par terre : en remontant son dos ! Cette méthode fait vraiment appel à l’intelligence du cheval, on l’amène à se gérer lui même dans sa locomotion. Avant c’était moi qui lui disait « tiens toi » en lui mettant tout un tas d’artifices, d’aides de jambe et de mains pour le tenir. Résultat il se tenait à MOI… maintenant on arrive à obtenir l’inverse : il se tient, il me suis, on marche ensemble.