Les beaux jours sont là il n’y a pas de doute ! Et Pompon a repris du service niveau tondeuse ! Une tondeuse à gazon écolo silencieuse que demander de mieux ? Oui mais attention ! Ton poney volant ne peut pas se permettre toutes les folies digestives ! Les mauvaises herbes arrivent aussi avec la chaleur et l’humidité. Ainsi aujourd’hui nous allons causer jardinage et mauvaises herbes pour proposer à ton cheval le meilleur paddock/pré herbeux qui soit !
Le cheval et les mauvaises herbes
Naturellement, le cheval tri les mauvaises herbes lui-même. Oui, la nature est vraiment bien faite. Mais quand le pré est envahi de mauvaises herbes le cheval en grand gourmand peut se suffir de ces herbes souvent amères, et s’empoissonne à petit feu. A nous de rester vigilant sur l’état de nos pâtures. Et de les entretenir le mieux possible.
Listes des espèces toxiques pour ton cheval.
Alors il y a tout une encyclopédie à écrire. Par conséquent, je me suis dit que ce serait sympa de créer un article participatif avec les commentaires que chacun pourra amener ! (c’est une bonne idée n’est-ce pas ? )
- Les pissenlits : ces petites herbes pourraient bien causer des troubles du mouvement, conduisant à une euthanasie.
- Le sénéçon : c’est un poison lent, insidieux et il n’y a aucun antidote pour nos équidés. Le plus souvent, l’intoxication est chronique et les signes cliniques n’apparaissent que plusieurs mois après l’ingestion.
- Les symptômes peuvent être :
- amaigrissement chronique, léthargie et baisse d’appétit ou anorexie.
- coliques récidivantes et ictère (muqueuses jaunes), ataxie.
- photosensibilisation en été.
- signes d’encéphalose hépatiques au stade terminal, et mort. La plante est toxique dans sa totalité : fleur, tige ou racine et peut-être donc ingérée sèche dans le foin.
- Les symptômes peuvent être :
- Les boutons d’or : ou RENONCULES, leur toxicité est faible mais consommé en grande quantité ( à partir de 5kg par cheval) elle peut engendrer une photosensibilité très importante. Le foie ne fonctionne plus, bref c’est le début des problèmes. Même fraîchement coupée cette plante reste nocive (et c’est même plus vicieux pour le cheval ! ).
- La prêle : cette plante c’est comme le chocolat. Elle a une toxine que le cheval ne peut éliminer. Et donc au fur et à mesure qu’il en ingère il accumule la toxine. Elle peut causer hématurie, troubles nerveux, et mort par paralysie (rien que ça !).
- Le Colza : cause de la sudation, toux et urine foncée.
- La Fougère : cause des tremblements spasmes et convulsions
- Le Gland : coliques et diarrhées sanguinolentes causant la mort
- L’IF: la plante la plus dangereuse que cela soit pour l’homme ou pour nos amis les bêtes
- Le Lierre terrestre: les symptômes qui apparaissent au bout d’une semaine sont les suivant colique, fièvre et insuffisance cardiaque
La liste est longues mais je suis loin d’être une herboriste en herbe ! Donc si tu as d’autres suggestions, n’hésite pas, cela permettra d’étoffer cet article !
Les secrets du jardinier pour avoir des paddocks toujours verts
Il y a quelques règles d’or à respecter pour optimiser la verdure des prairies. Car les mauvaises herbes peuvent toujours être présentes dans une prairie, mais lorsqu’elles sont « dominantes », cela devient néfaste et cause la baisse de qualité de la pâture de ton poney des près. Or, c’est pour ses qualités nutritionnelles que l’on choisi de mettre son cheval au pré (en plus de lui offrir le plus beau des défouloirs)
Le surpâturage tu limiteras
Evite de mettre trop de chevaux dans un même paddock. Si tu mets ton cheval une demie journée ou une journée entière dans un paddock autant te dire que le lendemain il faudra laisser souffler le terrain pour que les « bonnes » herbes fassent leurs réserves. L’application météo sera ta meilleure amie pour savoir quand faire reposer les paddocks (après les bonnes pluies bien humides c’est mieux ! )
Pilote de tondeuse tu deviendras.
Tondre régulièrement (entre les averses c’est encore mieux) pour stimuler la pousse de l’herbe et empêcher les mauvaises herbes de proliférer. Et oui même si on pourrait croire que c’est le bonheur pour ton poney volant d’aller dans des prairies où l’herbe est bien haute. En fin de compte ce n’est pas l’idéal ! Pourquoi ça ? L’herbe est peu nourrissante, sèche, et peut même couper sa langue à force ! Pas très sympa ! Les chevaux préfèrent les jeunes pousses bien croquantes ! C’est pourquoi il est vaut mieux tondre régulièrement les pâturages ! Et plus on coupe l’herbe plus elle pousse !!
Les crottins tu ramasseras.
C’est la corvée du Samedi matin : ramasser les crottins que mes amis à 4 sabots ont produit en une semaine et je peux vous dire que je rempli bien la brouette. Mais ce ramassage hebdomadaire permet grandement de préserver la qualité de l’herbage. Ca évite aussi aux mouches de se reproduire dans les crottins, et donc diminuer le nombre de bestioles volantes !
La rotation de tes pâtures tu organiseras
Il te faudra anticiper sur la qualité de l’herbe à venir. En fonction de la météo, mais en fonction de l’aspect. Je m’explique : si ton cheval a tout grignoté et qu’il ne reste plus que la moquette sur la terre. Joli Pompon, va s’attaquer au « racinaire ». Cependant, le racinaire c’est l’essence même de la plante, ce qui lui permet de faire ses réserves et de se renouveler. Il faut donc mettre au repos les pâtures où le racinaire s’affablit. En général, on le reconnaît de la façon suivante : des trous parsemés dans la pâtures, une herbe jaunie et très courte.
Personnellement, je fais tourner mes paddocks de façon à ce qu’il y’en ai toujours un tiers qui soit en « dormance » afin que l’herbe se régénère. Après tout dépend de l’hydrométrie, mais lorsque la sècheresse pointe son nez il faut être d’autant plus vigilant. Le piétinage des chevaux compacte les sols ce qui favorise encore plus la multiplication des mauvaises herbes.
En sommes,
Avoir des paddocks riches en herbe, ça demande tout de même un peu de bon sens d’organisation, et d’entretien. On n’a rien sans rien. Et on ne peut pas laisser nos chevaux jouer les tondeuses, car eux laissent des reflux qui vont se multiplier et détériorer la qualité du sol.
Voilà j’espère que cet article saura éclairer ta lanterne. N‘hésites pas à partager tes connaissances en matière de botanique et/ou ton expérience en matière d’entretien de prairie, j’ai juste partagé ma petite vision. Cet article ne demande qu’à s’étoffer !