2C2A : le concept équestre basé sur la Biomécanique

Yo ! Si tu me suis sur les réseaux, tu as pu voir qu’en Octobre j’ai été invitée par Julie Lavergne pour découvrir sa méthode de travail des chevaux. Mais quelle est cette méthode ? Qu’apporte-t-elle? Je vais t’en dire un peu plus. Mais sache que cet article est le premier d’une longue série qui va s’écrire « au jour le jour » .

Qui est Julie Lavergne? 

Julie Lavergne est une cavalière polyvalente, elle a évolué dans les 3 disciplines Olympiques, et aussi bien en Hunter. A force de se voir confier de nombreux chevaux « à problèmes » elle a été amenée à remettre en question ses savoirs d’enseignante pour continuer d’évoluer. La rencontre de son cheval Selius a été le tournant de sa formation. Un cheval à l’allure de dinosaure, avec une force énorme et des allures hors du commun, mais son équilibre un tout qui a amené la cavalière et son destrier à se confronter et ne pas trouver de point d’entente. Ainsi Julie s’est alors tournée vers le Docteur Pradier, cavalier, instructeur et vétérinaire, voilà un véritable homme de cheval qui lui a confié ses secrets équestres.

Source: Cheval Partage

Le Docteur Pradier

Cet homme est une référence en matière de biomécanique équine. Il s’attelait aux problématiques équestres les plus « complexes« , en faisant un bilan sur la biomécanique de chaque cheval. Ainsi en orientant le cheval (et le cavalier) dans la bonne direction pour que le couple fonctionne dans le bon sens, il permettait au cheval de s’exprimer sans contrainte et ainsi de révéler tous ses talents.

Qu’est-ce que la biomécanique équine ?

C’est la compréhension du schéma locomoteur du cheval. Savoir comment fonctionne un cheval mécaniquement parlant.  En gros en connaissant le fonctionnement du cheval et en partant du principe que si on fait attention à ce fonctionnement dans notre façon de travailler nos poneys volants, on en tirera un meilleur bénéfice sans « usure prématurée » du cheval de sport .

Apprendre a comprendre la mécanique de mon cheval, m’est apparu comme quelque chose qui me manquait dans ma culture équestre. Oui je connais les grands traits… mais faire agir précisément mon cheval de façon à ce qu’il respecte sa biomécanique c’est tout autre chose…

 

La méthode 2C2A

Ayant emmagasiné tous les savoirs du Dr Pradier, Julie s’est alors dit qu’il serait grand temps de partager cette science de la biomécanique pour la rendre accessible au plus grand nombre de cavalier. C’est ainsi que le concept 2C2A pris forme. Julie avait totalement conscience que cavaliers et chevaux avaient besoin d’un cadre de  progression et d’objectifs. Ainsi donc le concept 2C2A est une méthode apporte les connaissances biomécaniques du Dr Pradier dans une progression bien structuré et parlante pour les cavaliers.

Connexion

Etre connecté au cheval, mettre en place une véritable relation, une communication claire, qui mettra le cavalier tel e cheval en pleine confiance.  Julie a utilisé une image qui m’a bien parlé : « c’est comme si vous partiez en randonné sans savoir où vous allez. Si vous savez où vous allez, et que vous savez expliquer à votre cheval qu’au bout de la balade, certes fatigantes il y a la grande galopade dans les champs le cheval sera d’autant plus coopératif. » Oui vraiment, j’avais trop longtemps omis ce point dans ma relation avec mon cheval, pensant qu’il était trop étanche….

Cadence 

La cadence est essentielle au bon fonctionnement du cheval : c’est le  tempo, un temps de posé égal pour chaque membres.  Pas d’équitation sans cadence, chaque cheval a une cadence qui lui est propre.

Attitude 

L’attitude de l’extension d’encolure est le point de départ de cette méthode. Amener le cheval en extension d’encolure, pour tendre le ligament nuchal et supra épineux pour amener le cheval à se propulser dans l’impulsion.

Amplitude : 

Qu’elle soit horizontale ou verticale, en amenant le cheval à se déplacer en pleine conscience de son corps, il utilise toutes ses armes pour développer de belles allures.

2C2A

Le stage initiation 2C2A

Revenons au jour où j’ai découvert cette méthode.

J’ai été invité par Julie à découvrir 2C2A au sein d’un stage découverte. Ne sachant pas trop à quoi m’attendre mais ayant de nombreuses interrogations quant à la locomotion de ma grosse Patate, j’ai trouvé bon de lui présenter l’égérie d’Horsyklop ! 

Le stage se découpe en 3 parties : une partie théorique, où Julie explique son parcours, son vécu avec le Dr Pradier, et les points essentielles sur lesquels le concept 2C2A se base. 

La seconde partie nous laisse découvrir Julie en train de travailler une de ses monture encore en formation. Elle met en application la théorie abordée juste avant.

La dernière partie et celle qui concernait la grosse patate : l’application.  Tu peux venir avec ton cheval pour appliquer ce que tu as appris dans les 2 précedentes parties. C’est là que le stage devient concret, et que tu ne peux pas te cacher derrière des « bidouillages » !

Bon moi, je suis arrivée avec une patate « brute de décoffrage ». Pas d’extension d’encolure, pas concentrée sur ce qu’on lui demande, désabusée du travail en longe (le roi de la nonchalance !) et raide comme un bâton. Bref de la grande patate internationale ! Sur le coup, on prend un grand coup dans la tête. Car ça remet en cause beaucoup de choses (puisque c’est une autre façon d’aborder l’équitation ! )

 

 

J’ai été (très) bien encadrée

D’abord grâce à Hélène, diplômée de la Cense, qui nous a permis de mieux nous « connecter » la patate et moi même. Elle lui a appris à respecter mon espace,  il a compris que le stick, la chambrière n’étaient pas des instruments de tortures mais l’extension de mon corps. C’est maintenant moi qui le fait bouger et plus l’inverse !  Une fois ce petit « débourrage » éthologique effectué, TInka’s s’en est allé entre les mains de Julie. Celle-ci a donc bien constaté que j’avais là un cheval qui se reposait à 100% sur son cavalier. En somme, c’est un peu le mauvais élève au fond de la classe à côté du radiateur, qui pige rien en maths, mais ne dit pas qu’il comprends rien et se laisser vivre comme ça, sans savoir ce qu’il deviendra plus tard. (le comble pour une prof !!!! )

Clairement mon cheval choisissait l’option du « je fais donc je suis tranquille laisse moi ». Mais progressivement,  Julie l’a amené à se sentir bien dans le mouvement, et la récompense n’était pas l’arrêt mais le mouvement dans le bon sens. Plus la séance avancé plus on voyait la grosse patate se délier, s’articuler. Les blocages se lèvent progressivement sans passer par la contrainte. 

Julie est claire dans ce qu’elle demande, elle amène le cheval à chercher tout seul la solution dans sa position. « Si je vais par là ça fait mal c’est pas confortable, ha mais si je suis la main de la dame là c’est mieux ha ouiiiii » c’était un peu ça en somme !

 

Cette journée m’a ouvert les yeux.

Je me suis rendue compte que mon cheval n’avait pas la pleine conscience de son corps. En grand feignant qu’il est il ne passe pas au delà de ses « blocages » physiques qu’il se crée lui même de part sa dissymétrie (tous les chevaux sont plus ou moins dissymétriques). 

Alors oui, on a du pain sur la planche la grosse patate et moi, on remet en question beaucoup de choses. Je me rends compte que mes demandes sont contradictoires, et que j’ai passé mon temps à l’assister, le bercer. Du coup lui, de son côté, il ne se foule pas trop ! Il fait en étant porté par maman chérie. Mais il n’est pas autonome ! Notre objectif sera donc d’amener mon cheval à prendre conscience de son corps, d’être autonome pour mieux performer ! 

C’est ouvert à tout le monde ?

Julie veut partager son savoir, elle s’y attèle avec passion. Et écouter son discours en est tout aussi passionnant.

Tu peux assister à une journée d’initiation en auditeur libre pour 10euros, ou participer avec un cheval de Julie ou même faire comme moi : amener ta gravure de poney volant pour que Julie t’en propose un « diagnostic » pour 80 euros lors d’un stage.

Tu pourras également consulter le site officiel 2C2A, où elle y explique son parcours, et le travail sur ses chevaux. Tu trouveras également le tarif de ses cours particuliers qui sont forts enrichissants.

Cette journée fut très riche en échanges, que cela soit avec Julie et ses acolytes, ou bien avec les autres cavalières (il n’y avait pas d’homme ! ) venues (re)découvrir le concept. 

 

Et la suite ? 

Et bien oui il va y avoir une suite à cet article, car j’ai choisi d’approfondir ma formation en la matière ! Je me rendrai donc régulièrement chez Julie pour bénéficier de son savoir. Et comme je sais bien que ça vous intéresse, je vais ouvrir une catégorie spécialement dédiée à cette expérience ! 

Chaque semaine tu pourras découvrir un épisode de mon aventure, un petit compte-rendu de notre évolution aux côtés de Julie, ou de notre travail à la maison. C’est une telle révélation pour moi que je ressens ce besoin de vous partager mon évolution : j’ai monté à cheval pendant 25 ans, maintenant je fais fonctionner mon cheval. C’est un peu comme si le brouillard se levait après 25 longues années ! 

Et toi tu connaissais ce concept ? Qu’en penses-tu ? As-tu envie de tenter l’expérience ?