2C2A Episode 8 : la cession au mur 1/2

Hey ! On revient pour écrire dans la catégorie 2C2A, oui j’ai fauté mon petit, je n’ai pas tenu ma cadence, mais c’était pour la bonne cause! J’avais besoin de digérer tout ce que j’avais appris cet hiver pour te le retranscrire le mieux possible. Une chose est sûre : cette méthode nous réussit : autant mentalement que physiquement ! On a tous les deux le moral au beau fixe, et je découvre une toute nouvelle musculature sur le dos de ma grosse patate ! 

Remettons les choses dans le contexte.

Depuis le mois de novembre je travaille selon le concept 2C2A. Nous avons acquis de nombreux « outils » qui me permettent de gymnastiquer mon gros. L’amener en extension d’encolure fut une première victoire (lui qui ne mettait pas de grand sens aux exercices divers et variés que je lui propsais….).

J’ai désormais un cheval discipliné, que cela soit en longe ou en dressage. Alors qu’auparavant le dressage était source de conflits. 

Mais l’extension d’encolure n’est pas une finalité, avoir un cheval qui met le bout du nez par terre c’est une chose, mais s’il le fait sans se tendre dans son dos ce n’est pas productif. C’est à ça que servent les différents outils que sont le cercle, l’épaule en dedans, la cession etc. Il faut amener le cheval à se mobiliser dans l’entièreté de son corps. 

 

La cession parlons-en justement !

Aujourd’hui comme (le titre t’a bien spoilé, je te l’accorde…) on va se pencher sur la cession, mais pas n’importe laquelle. La cession au mur c’est comme son nom l’indique une cession mais … face au mur !

Pourquoi face au mur? Car tu n’auras pas à te soucier de gérer les épaules .

L’équation pour le cheval sera la suivante ; pour vérifier qu’il se tend bien dans son dos on va le pousser vers le mur en lui demandant d’engager son postérieur dans une cession, tout en portant son antérieur diagonal. Chose qui ne fut pas aisée pour ma grosse patate qui se prend pour une planche de surf… (je pense l’amener à Hossegor un jour qui sait ,les vagues sauront surement le contenter ! 🤪). Ainsi donc le cheval pour rentrer son corps dans son entièreté devra monter son dos. Si il ne le fait pas il passera la tête par dessus le pare-botte en creusant son dos, un bon moyen de vérifier la poussée du dos donc !

Comment procéder. 

Uitlises les aides de cession habituelle : jambe intérieure en jambe isolée. Ajoutes-y une VRAIE rêne d’ouverture (pas la main collée dans le pantalon ! ) et laisse glisser ta rêne extérieure pour ne pas bloquer ton cheval dans son déplacement (mon gros défaut au début de cet exercice : j’utilisais une rêne d’appui pour tenir mon cheval.)

Alors oui, au début ton cheval aura l’envie de tourner en suivant la rêne d’ouverture, mais ta jambe est là pour lui indiquer que NON ce n’est pas ça que tu attends. Au début, on met peu d’angle puis si on n’obtient pas de résultat on augmente progressivement la difficulté en accentuant l’angle par rapport au pare-botte. 

Le cheval va progressivement céder dans sa nuque et s’étirer c’est là qu’il faut céder. J’avais encore beaucoup de mal à céder, parce que mon coquin de cheval a la fâcheuse tendance d’accélérer en sortant de l’exercice dès que je cède.  Mais il faut répéter, répéter, et le cheval voyant qu’il n’obtient pas gain de cause cède et se met dans l’exercice.

On continue de peigner les rênes 

Oui toujours en extension d’encolure le peignage de rênes permet d’avoir un contact continue. Alors c »est pas forcément super facile au début, on a tendance à se mélanger les pinceaux, il est surtout bien important de garder la rêne d’ouverture. Et avec une grosse patate têtue comme la mienne c’était pas facile parfois de résister quand il résistait et de céder quand il cédait. Une question de feeling à affuter donc !

On apprend progressivement au cheval (et au cavalier) à se passer du pare-botte. Car oui, il faut que le cheval se tende dans son dos quand il sent que son cavalier se tend également dans son dos. Et là on a mis un GROS point d’honneur (énorme même….) sur ma position. Oui j’étais voûtée tel le célèbre bossu de Notre-Dame sur ma grosse patate. Cette dernière ne me sentant pas tendue dans mon dos ne l’était pas non plus ! Il a fallu que je me gaine, à coup de séances de mise en selle pour obtenir une bonne fixité dans mon haut du corps (sans raideur  évidemment ! ). Cette fixité pourra donc servir de repère à mon gros dindon. Si je recule mon centre de gravité (mon dos) la patate devra apprendre à reculer le sien. Au début, ce ne sera pas automatique, c’est là que la cession au mur devient une aide. Tu ne recules pas ton centre de gravité quand je recule le mien ? Soit, passons en cession au mur. Et a force de répéter (oui toujours répéter….) le cheval comprendra où on veut en venir quand on recule notre centre de gravité.  Ainsi donc on obtiendra la tension du dos en ligne droite 🔥

Le but ultime est de valider la tension du dos en ligne droite. 

 

EN bref,

Travailler la cession au mur en extension d’encolure devient un outil très intéressant pour gymnastiquer son cheval. J’en ai vu de gros bénéfices sur mon cheval qui se tend bien dans son dos. 

On abordera prochainement le même exercice mais à niveau (c’est également là qu’a été très bénéfique le travail sur ma position et ma fixité ! ). Le couple cavalier-cheval forme un tout, tel un centaure, ne  l’oublions pas  !