Hommage à Bernard François

Je ne vais pas tester de produit aujourd’hui, ni vous parler de mon dernier entraînement C.S.O. Je vais vous parler d’un grand homme qui a croisé ma route et à qui je dois beaucoup.

Cet homme là s’est éteint le 21 Mars, jour la Sainte Clémence, une coïncidence de plus. Bernard François, était un chef des piste qui montait tout un tas de parcours en Aquitaine. Il m’a amené dès mes 14 ans sur les plus grands parcours que j’ai pu admirer dans ma jeunesse. C’était aussi, l’instigateur du Jumping National de Gradignan. Il a su montrer qu’un seul homme pouvait monter dans un endroit où il n’y avait pas d’écurie, pas de carrière en sable, aucun bâtiment, un véritable concours rempli d’intérêt. Et depuis plus de 30 ans c’est une franche réussite.

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Avec lui j’ai travaillé sur des pistes 1 étoile, 2 étoiles, 3 étoiles et plus encore…. Blaye, Gradignan, Chalais,Villeneuve sur Lot, Royan, Arcachon…. j’en ai soulevé des barres et des chandeliers.
Je passais tous mes week-ends (du jeudi au dimanche) de mai à octobre sur les Jumpings, avec ma bande de copains. Et j’en ai appris des choses : j’ai appris à grandir, à travailler sans compter les heures, à apprécier le BENEVOLAT, à rire aussi, on a partagé de bon moments de franche rigolade. J’ai aussi appris lors d’un concours au fin fond de la Creuse, à Guéret, que l’abus d’alcool n’était franchement pas bon pour la santé (oui ce jour là j’ai vu Eric Navet en double…). Il agissait en bon père de famille, droit, mais jamais méchant, toujours bienveillant. Et pourtant j’en aurai mérité une bonne claque !

Le jumping de Gradignan, était animé par cette ambiance familiale, avec son casse-croûte sacré à 10h : boudin noir, oeufs, ventrèches avec un bon petit verre de rouge (avec modération cette fois-ci !). Les générations s’entremêlaient, les vieux de le vieille, les jeunes nouveaux, les initiés. On partageait tous la même passion, celle du cheval.

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Il y a quelques-mois je me suis dit : «  cette ambiance de jumping me manque » surtout l’ambiance de l’organisation. On était un peu les hommes (et les femmes) de l’ombre. Mais ici en Ile de france je n’ai pas eu l’occasion de participer à l’organisation d’un concours national. Parce que je ne connais pas grand monde encore, parce que c’est avec mes copains bordelais que j’aime aussi le faire. Et je me suis dit : « et si je faisais une formation de chef de piste ? «  .Oui cette idée là me tarraudait bien (quoi que je n’ai pas encore croisée de chef de piste FEMME, le milieu serait-il encore un peu mysogine ?) 

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Maintenant que Bernard n’est plus, je songe encore plus sérieusement à l’alternative de me former. Je vais d’abord commencer par aller acheter un décamètre, cet outils fétiche qu’il chérissait tant ! (et mon déca portera le nom de Bernard : oui j’aime donner des noms aux objets !)

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Merci à toi Bernard, de m’avoir fait découvrir de grands cavaliers, de beaux parcours, de beaux endroits, de belles personnes, de belles valeurs. Tu étais petit par la taille, mais grand par ta gentillesse et l’immensité des choses que tu as su nous apporter. Tu vas laisser un grand vide, merci pour tout l’ami…

 

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